L’Association consultative des employeurs du Nigeria (NECA) a averti le régime du président Muhammadu Buhari de réévaluer ses politiques fiscales, car elles nuisent davantage à l’économie du pays.

Le directeur général de la NECA, Wale Oyerinde, a lancé cet appel dans un communiqué à Lagos samedi.

M. Oyerinde a déclaré que les politiques avaient peu d’impact, soit en raison d’incohérences inhérentes, soit en raison d’un sabotage stratégique par des forces extérieures, et que le manque de consultation adéquate lors de leur élaboration et de leur mise en œuvre pourrait être un facteur.

« Alors que les politiques monétaires visent à relancer l’économie par les différentes interventions, les politiques budgétaires ont tendance à créer un goulot d’étranglement pour le secteur productif. C’est ce qu’ils font en introduisant de nouvelles taxes et prélèvements, tels que la taxe d’accise sur les télécommunications, le droit d’accise sur les boissons gazeuses, la taxe sur les boissons et la taxe NYSC, entre autres », a expliqué le chef de la NECA.

Il a ajouté: « L’introduction de ces taxes et prélèvements et d’autres réglementations anti-entreprises, dans une large mesure, entravera davantage le modèle de consommation des citoyens. »

Selon lui, ils peuvent également réduire l’utilisation des capacités des entreprises et aggraver la situation macroéconomique du pays en raison des effets multiplicateurs.

M. Oyerinde a souligné que le « sommet des employeurs » qui s’est tenu récemment à Abuja a abouti à des conclusions et recommandations clés. Il a déclaré que cela pourrait servir d’actions politiques alternatives pour le régime à envisager.

Le directeur général de la NECA a également mentionné qu’il devrait y avoir un alignement délibéré entre les politiques monétaire et budgétaire afin de réduire les tendances contradictoires de toute urgence.

« En outre, un mécanisme délibéré et indépendant avec la participation active du secteur privé devrait être mis en place pour évaluer régulièrement l’effet et l’impact des politiques et des réglementations. Les inefficaces devraient être changés et de nouveaux devraient être formulés », a ajouté M. Oyerinde.

Mercredi, le Nigeria Economic Summit Group (NESG) a conseillé à M. Buhari d’être plus transparent dans la gestion des subventions.

« Nous conseillons fortement une plus grande transparence et simplicité dans la gestion et la communication des différentes subventions, comme dans les produits pétroliers et l’électricité, afin d’établir leurs coûts réels qui profitent à la population », a expliqué le NESG.

(NAN)